Rétros

1990 : le MBC tient tête au Real durant une mi-temps !

Ce jeudi soir, la SIG affrontait le Real Madrid en Euroligue. L’occasion de me souvenir d’une précédente venue du prestigieux club espagnol en Alsace. C’était en 1990. Retour en arrière.

Grâce à sa victoire au tournoi des As en mars 1989 au Mans (succès sur Limoges et Cholet), le MBC avait obtenu son billet pour participer à la Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe 1989/90. Exempt lors du premier tour, le club mulhousien éliminait, au 2e tour, les Allemands de Leverkusen – défaite 97/88 à l’aller et victoire 96-77 au retour – pour se hisser dans la poule « quarts de finale ». Où ses adversaires seront les Yougoslaves du Partizan Belgrade, les Grecs du Paok Salonique et les Espagnols du Real Madrid.

Jean-Luc Monschau et son équipe se rendent vite compte de la difficulté de la mission. Deux défaites – avec les honneurs certes (91-83 à Belgrade, 81-82 face à Salonique) – les relèguent d’entrée à la dernière place.

Le 16 janvier 1990 restera une date historique pour le sport mulhousien. Voilà que le prestigieux Real Madrid se présente au Palais des Sports. « Le MBC face à une légende », « Le Real, un monument » : les titres, dans la presse locale, illustraient la dimension de l’affiche. Pas étonnant, dès lors, que la vieille arène mulhousienne n’était pas assez grande pour accueillir tous les candidats spectateurs.

Les quelque 4 000 privilégiés eurent le bonheur d’assister à un match équilibré durant un peu plus d’une mi-temps : 48-54 (21e’). Les trois paniers primés de Christian Monschau, Ron Davis (13), Curtis Kitchen (10), Philip Szanyiel (8), Pat Burtey (4), Jean-Aimé Toupane (2) et Franck Butter (2) permirent au MBC de jouer « les yeux dans les yeux » avec son prestigieux hôte.

Mais la suite sera difficile pour les Mulhousiens mis K.-O. par un terrible 6-23 qui, en moins de 8’, fit passer le score à 54-77. Au final, le Real s’imposera de 24 points (76-100). Le public, quant à lui, quittera le Palais des Sports sans regrets. Satisfait de la bonne sortie de son équipe favorite, admiratif du talent des Madrilènes.

Enfin, Jean-Luc Monschau livra une analyse pleine de lucidité : « J’avais vu des cassettes où le Real était moins bon. Pour les battre, il fallait que nous soyons à 90% et eux à 60. Hélas, c’est le contraire qui s’est produit. »

Au final, le MBC ne gagnera qu’un seul match – 80-71 sur le Partizan Belgrade – dans cette poule « quart de finale ». Mais il avait emmagasiné beaucoup d’expérience. Bien utile la saison suivante où il se hissera en demi-finale de la Coupe Korac. Une autre aventure dont j’espère avoir l’occasion, prochainement, de vous raconter l’un ou l’autre épisode.

LA FICHE TECHNIQUE :

MBC                   76

REAL MADRID 100

Mi-temps : 45-54. 4 000 spectateurs. Arbitres : MM. Zych (Pologne) et Fassen (Pays-Bas).

MBC : 28 paniers sur 75 tirs, dont 4 sur 26 à trois points, 16/27 LF, 21 fautes, 15 pertes de balle.

Davis 25 (7/13, 1/6, 8/9), Kitchen 17 (7/14, 0/1, 3/8), Monschau 11 (1/1, 3/9, 0/0), Szanyiel 10 (3/10, 0/0, 4/7), Toupane 6 (3/4, 0/7, 0/0), Burtey 4 (2/4, 0/1, 0/0), Butter 3 (1/2, 0/0, 1/2),  Dos Anjos 0 (0/0, 0/1, 0/0), Etienne, Contessi.

REAL : 37 paniers sur 70 tirs, dont 4 sur 13 à trois points, 22/30 LF, 23 fautes, Romay (33e’) éliminé, 13 pertes de balle.

A. Martin 24 (7/15, 1/1, 7/9), Frederick 18 (5/12, 1/1, 5/9), Biriukov 16 (4/6, 2/6, 2/3), Anderson 13 (4/6, 0/1, 5/6), Cargol 13 (6/8, 0/1, 1/1), Romay 8 (3/3, 0/0, 2/2), Villa Lobos 4 (2/3, 0/1, 0/0), Llorente 2 (1/2, 0/0, 0/0), Perez 2 (1/1, 0/1, 0/0).

Entre parenthèses (dans l’ordre): paniers à 2 pts réussis/tentés, à 3 pts réussis/tentés, lancers-francs réussis/tentés.

1993 : Le FCM débute mal une saison qui l’enverra en enfer !

La saison 1993/94 devait être celle du renouveau du basket mulhousien. Elle sera celle du fiasco. Le FCM/basket venait de réaliser un championnat 92/93 particulièrement décevant. Avec, à la clé, une 10e place – 14 défaites, dont 5 à domicile, en 26 matches – très loin de répondre aux ambitions affichées initialement. Pour tenter de « relancer la machine », Jean-Marie Bockel – qui, à l’époque, s’activait beaucoup dans les affaires sportives avec son adjoint Christian Debève – eut la drôle d’idée de faire appel à… André Goerig.

Notre photo ci-dessus : L’équipe du FCM, saison 1993/94. De gauche à droite, debout : Patrick Schlegel, Daniel Contessi, Norris Bell, Olivier Hergott, Philip Szanyiel, Derrick Lewis, Pat Burtey, Francis Jordane, Grimal. Accroupis : Jamel Benabid, Christian Ortega, Jean-Aimé Toupane, Frédéric Demontoux, Fabio Cariani. (Photo Archives JPG)

Premiers résultats, un recrutement de luxe. Francis Jordane, l’ex-coach de l’équipe de France, les Américains Lewis et Bell, l’ex-Orthézien Ortega et Toupane, de retour après un passage à Gravelines, que du beau monde. Cette équipe-là était bâtie pour replacer Mulhouse au plus haut niveau du basket français. Hélas, à ce moment-là, personne ne se posait la bonne question : André Goerig, au niveau de la gestion financière, n’était-il pas en train de commettre la même erreur que précédemment au football ?

En tout cas, le Palais des Sports n’était pas loin d’afficher complet pour l’ouverture du championnat 93-94. Il est vrai que l’affiche s’y prêtait. Le FCM recevait la SIG, dirigée par… Christian Monschau !

Le match sera comme la plupart des derbies. Serré, intense, à rebondissements. Pourtant, le FCM prit un excellent départ. Le trio Szanyiel-Lewis-Bell marqua 10 points et se détacha à 10-4 (5e’). Un panier bonifié de Bell augmenta même l’écart à +7 (13-6). Mais la réaction strasbourgeoise ne tarda pas. Grâce au trio Weissler-Stevenson-Deines (8 points chacun), la SIG virait en tête au repos (30-35). Au FCM, Bell (14 points) était au rendez-vous, au contraire du tandem Szanyiel (2)-Toupane (0).

La 2e mi-temps sera celle de la SIG. Durant quelque 10’, les Mulhousiens feront encore illusion. Mais un terrible 4-13 en 3’ changea la donne. A 56-61, la SIG tenait le bon bout.

Dans l’histoire, un fait allait avoir son importance. Les deux fautes techniques infligées au « banc » firent, en effet, le plus grand mal. A 63-70, alors que la dernière minute était entamée, la SIG pouvait fêter sa victoire. Les deux LF de Toupane (ses seuls points du match) et l’ultime panier de Burtey ne changeaient plus rien.

67-70 : le FCM débutait de la pire manière un championnat dont il était, au départ, le grand favori.

A ce moment-là, on ne savait pas encore que le pire était à venir. 3e à l’issue du championnat – devancé par la SIG et le SLUC Nancy – le FCM déposait son bilan. Il était relégué en Nationale IV.

LA FICHE TECHNIQUE

FC MULHOUSE      67

SIG                       70

Palais des Sports. Mi-temps : 30-35. 3 200 spectateurs. Arbitres : MM. Castano (Torcy) et Gros (St-Jean de Maurienne).

FCM : 24 paniers sur 60 tirs, dont 2/14 à trois points, 17/26 LF, 30 fautes dont deux techniques au banc, Bell (37e’) et Lewis (38e’) éliminés, 22 pertes de balle. Bell 24 (9/16 – 1/2 – 3/7), Szanyiel 13 (4/9 – 0/1 – 5/8), Lewis 9 (3/7 – 1 /2 – 0/1), Toupane 2 (0/2 – 0/3 – 2/2), Ortega 2 (1/2 – 0/3 – 0/0) puis Hergott 13 (3/7 – 0/0 – 7/8), Burtey 4 (2/3 – 0/2 – 0/0), Cariani 0 (0/0 – 0/1 – 0/0), Hurst 0 (0/0 – 0/0 – 0/0).

SIG : 25 paniers sur 53 tirs, dont 4/10 à trois points, 16/24 LF, 26 fautes, 23 pertes de balle. Stevenson 18 (6/14 – 0/0 – 6/8), Hamm 16 (4/10 – 2/3 – 2/3), Deines 13 (5/6 – 0/0 – 3/7), Weissler 12 (1/3 – 2/4 – 4/4), Wilson 2 (1/1 – 0/0 – 0/0) puis Bernard 9 (4/8 – 0/3 – 1/ 2), D. Haquet 0 (0/1 – 0/0 – 0/0), Sturm 0 (0/0 – 0/0 – 0/0).

L’ANECDOTE

Cette défaite, d’entrée face à la SIG, et, surtout, les deux techniques infligées au banc eurent une conséquence immédiate. Dès le lendemain, André Goerig décidait de nommer Francis Jordane, entraîneur en chef de l’équipe, Patrick Schlegel devenant son adjoint. Au départ, Jordane avait été nommé manager général, Schlegel conservant le poste de coach qu’il avait occupé durant la saison 92/93. « AG » estimait anormal d’avoir recruté (cher) un technicien au CV garni pour… pénaliser son équipe par des fautes techniques. Ce sont, en effet, des remarques de Jordane aux arbitres qui amenèrent ces sanctions. Enfin, dernière surprise (que l’on ne découvrit qu’à l’heure du dépôt de bilan), la « promotion » au poste de head-coach permit à Jordane d’augmenter sensiblement son salaire mensuel. C’était prévu dans son contrat.

1992 : Lutterbach privé de finale par un arbitre !

16 mai 1992. L’ABC Lutterbach dispute, à Joudreville, le tournoi final pour le titre de champion de France de Nationale IV. Y participent, les deux rescapés de la phase finale métropolitaine ainsi que les deux représentants des DOM-TOM. La première demi-finale oppose l’ABCL à l’ASPTT Guadeloupe. J’ai assisté, ce soir-là, à l’un des plus grands « vol sportif » de ma longue carrière de journaliste.

Ce match-là, l’équipe du tandem Roland André – Patrick Emile ne pouvait pas le gagner. Pour la simple raison que l’un des deux arbitres en avait décidé autrement. Le Messin, M. Michel, multiplia les coups de sifflet à l’encontre des Lutterbachois. Le bilan chiffré se passe de commentaire : cinq joueurs éliminés à l’ABCL, aucun en face, 21 LF tirés par une équipe, 52 par l’autre et, enfin, 18 des 30 derniers points des Guadeloupéens marqués sur LF ! Comment voulez-vous gagner un match dans ces conditions ?

Pour terminer ce chapitre sur l’arbitre, il se trouve que, par la suite, j’ai revu M. Michel officier à maintes reprises (même en Nationale 1) et, fréquemment, il me laissa l’impression de choisir, au courant du match, l’équipe qu’il avait envie de favoriser. Je me suis toujours demandé comment cet arbitre avait pu durer aussi longtemps à ce niveau.

Parlons tout de même un peu du match. Lutterbach entama très mal la partie au point de compter rapidement un retard conséquent (18-29, 9e’). Il fallut une belle série d’Alex Wurtz pour réveiller l’ABCL et un panier bonifié de Christophe Ramel amena la première égalité (31-31, 13e’). Le quatuor Parmentier – Ramel – Rué – Wurtz permit finalement aux Lutterbachois de virer en tête au repos (57-55).

Le K.-O., l’ABCL allait le subir dès la reprise en encaissant un terrible 0-19. A 57-74 (24e’), le retard devenait important. Les pertes de balle s’accumulaient, les fautes puis les éliminations aussi. Il n’y aura plus jamais le moindre suspense, l’écart oscillant entre 10 (74-84, 29e’) et 20 (87-107, 37e’) points.

Dans des conditions très particulières, l’ABC Lutterbach était privée de finale. Quant aux supporteurs venus en car dimanche, ils durent, hélas, se résoudre d’assister au match de classement pour la 3e place.

LA FICHE TECHNIQUE

ABC LUTTERBACH      106

ASPTT GUADELOUPE  120

Joudreville. Mi-temps : 57-55. Arbitres : MM. Manti (Silvange) et Michel (Metz).

ABCL : 39 paniers sur 75 tirs, dont 9/23 à trois points, 19/21 LF, 29 fautes, G. Boeglin (28e’), Parmentier (31e’), Rué (33e’), Lang (35e’) et Roussillat (37e’), 27 pertes de balle.

A. Wurtz 35 (10/14 – 5/10 – 0/1), Ch. Ramel 21 (3/8 – 3/6 – 6/6), Parmentier 14 (5/9 – 0/0 – 4/5), G. Boeglin 10 (5/6 – 0/0 – 0/0), Rué 9 (2/4 – 0/0 – 5/5), Lang 7 (1/4 – 1/5 – 2/2), Binda 6 (2/3 – 0/0 – 2/2), Franck 2 (1/2 – 0/2 – 0/0), Roussillat 2 (1/2 – 0/0 – 0/0).

Entre parenthèses : paniers/tirs à deux points, paniers/tirs à trois points, LF réussis/tentés.

ASPTTG : 40 paniers sur 76 tirs, dont 7/20 à trois points, 33/52 LF, 22 fautes, aucun joueur éliminé, 24 pertes de balle. Marguerite 27 (0/1), F.-O. Girard 27 (13/18), X. Girard 21 (7/10), Forban 20 (2/5), Hippolyte 15 (7/8), Nadir 8 (4/8), Paul-Joseph 2 (0/0), Bijou 0 (0/2), Romain 0 (0/0), Ciani 0 (0/0).

Entre parenthèses, LF réussis/tentés.

L’ANECDOTE

Pour passer la nuit en Moselle, l’ABC Lutterbach avait trouvé un hôtel relativement éloigné de Joudreville, proche de… Verdun si je me souviens bien. Les patrons des lieux n’ont certainement pas oublié le passage de la bande à Roland André. Il faut dire qu’au sein de cette équipe figurait quelques joyeux drilles tels Pascal Binda par exemple. Et comme le « Doc » était un excellent « meneur d’hommes », la 3e mi-temps se prolongea fort longtemps. Au grand dam des propriétaires de l’hôtel et des… autres clients qui ne manquèrent pas de faire savoir leur mécontentement de voir leur sommeil à ce point perturbé !

1987 : le MBC terrasse Challans au finish

1986/87 : c’est la 2e saison de Jean-Luc Monschau à la tête du MBC. La formule du championnat a été modifiée, elle se déroule en deux phases. Au terme de  la première, l’équipe mulhousienne présente un bilan de 8 victoires/6 défaites. Suffisant pour se qualifier pour la N1A lors de la 2e partie. Celle-ci débute par une défaite à domicile face à Orthez (91-94).

17 janvier 1987 : lorsqu’il accueille Challans pour le compte de la 9e journée de cette 2e phase, le MBC ne compte qu’une seule victoire (Villeurbanne) à son actif.  C’est la 3e confrontation de la saison entre ces deux équipes et les Vendéens ont gagné les deux premiers matches : 80-76 chez eux et 100-116 au Palais des Sports. C’est dire que Jean-Luc Monschau et son équipe entendent, cette fois, l’emporter.

Le match ne débute pas au mieux pour le MBC. Assez maladroits, Jo Dawson (qui commence par un 0/5) et ses coéquipiers sont condamnés à une course-poursuite qui près d’un quart d’heure. Le tandem Bingenheimer-Die (19 points) permet à Challans de mener 14-20 (10e’) et 23-27 (13e’).

Jo Dawson sonnera le réveil mulhousien. Ses 13 points à 100% et les 15 points de Daniel Contessi propulseront le MBC au commandement : 44-39 à la mi-temps.

Le public du Palais des Sports assistera à une 2e période à suspense. Cinq minutes suffisent à Challans pour refaire son retard (52-52, 25e’). Grâce notamment à l’Américain Bingenheimer auteur d’une époustouflante série de sept paniers à 100% de réussite. Son compère Kevin Figaro n’est pas en reste. Il marquera cinq paniers à trois points – aussi à  100% – au cours de cette 2e mi-temps.

A 68-77 et 7’ à jouer, la cause du MBC semble entendue. Mais Greg Johns, Jo Dawson et Daniel Contessi (un précieux panier primé) ramènent leur équipe au commandement : 79-77. Il reste 4’ à jouer.

Un ultime panier bonifié de Figaro et trois LF de Bingenheimer et Demory assurent une courte avance à Challans (81-85) alors que la dernière minute va démarrer. Dans l’ambiance que l’on devine, Jo Dawson inscrit ses 8e et 9e paniers pour égaliser (85-85). Et c’est Wisley Brown qui scellera le succès du MBC : 87-85. Quel final !

LA FICHE TECHNIQUE :

MBC – CHALLANS 87-85. Mi-temps : 44-39. Arbitres : MM. Saint-Aubert (Angoulême) et Henault (Luynes).

MBC : 31 paniers sur 57 tirs, dont 9/13 à trios points, 16/24 LF, 14 pertes de balle. Dawson 27 (6/12 – 3/4 – 6/6), Brown 19 (7/12 – 0/0 – 5/10), Contessi 15 (3/6 – 3/4 – 0/0), Johns 11 (4/8 – 0/0 – 3/5), Benabid 8 (0/0 – 2/2 – 2/2), Fedi 5 (1/4 – 1/2 – 0/0), Bousinière 2 (1/1 – 0/0 – 0/1), Ch. Monschau 0 (0/1 – 0/1 – 0/0). Entraîneur : Jean-Luc Monschau.

CHALLANS : 34 paniers sur 63 tirs, dont 6/11 à trois points, 11/16 LF, 14 pertes de balle. Bingenheimer 35 (16/21 – 0/0 – 3/5), Figaro 23 (2/11 – 6/9 – 1/3), Demory 12 (3/8 – 0/1 – 6/6), Die 7 (3/5 – 0/1 – 1/2), Constant 6 (3/4 – 0/0 – 0/0), Lamothe 2 (1/3 – 0/0 – 0/0), Arnaudeau 0 (0/0 – 0/1 – 0/0). Entraîneur : Fabien Texier.

Entre parenthèses : le nombre de paniers et de tirs à deux points, le nombre de paniers et de tirs à trois points, le nombre de LF réussis et tentés.

1980 : le lancer-franc décisif de Philippe Scholastique

Septembre 1980 : pour sa 3e saison en Nationale 1, le MBC ambitionne de faire mieux que la 8e place décrochée en 78/79 (12 victoires et 14 défaites) et 79/80 (14/12). Pour atteindre cet objectif, le président Hessel a fait appel à un nouveau coach (Jean Racz) – le 4e en quatre ans après Calzonetti (77/78), Kalember (78/79) et D’Amico (79/80) – trois renforts, l’Américain Steve Castellan, le meneur Patrick Platteau et l’ailier Daniel Contessi.

Pour son premier match à domicile, le MBC accueille l’EB Orthez, un club qui est en train de s’installer dans le haut du tableau en N1. Les deux clubs n’ont pas bien démarré ce championnat 80/81. Les Mulhousiens se sont inclinés à Monaco (77-58) et les Orthéziens connurent la défaite à la Moutète face à Caen (90-97).

Le public du Palais des Sports assistera à un match à suspense. Pourtant, malgré un départ raté (2-5, 3e’), le MBC fera la course en tête. Son avance culminera à 12 points (43-31, 19e’). Elle sera encore de dix à l’entame du « money-time » : 73-63 (35e’).

Subitement, la machine mulhousienne se grippe. Un seul lancer-franc (Castellan) contre trois paniers (Bisseni, Perpère et Henderson) et 5 LF à l’EBO et voilà les deux équipes à égalité (74-74). Ce n’est que la 2e du match après le 2-2 initial.

Un panier d’Hugo Harrewijn redonne l’avantage au MBC (76-74) mais Perpère rétablit l’équilibre. Puis, c’est Christian Monschau qui inscrit le panier que l’on croit décisif (78—76). Erreur. Henderson (6 points dans la dernière minute) ramène son équipe à la même hauteur (78-78). Le suspense est à son comble lorsque Philippe Scholastique bénéficie de deux lancers-francs. Il rate le premier mais réussit le 2e. 79-78, le MBC signe sa première victoire dans ce championnat 80/81.

Au final, Orthez (18 victoires/8 défaites) finira le championnat à une très belle 4e place. Le MBC se trouve, lui, obligé de disputer des barrages. Où il sera opposé à Reims, Challans et le Stade Clermont. Avec trois victoires en six matches, il obtiendra difficilement son maintien.

Notre photo ci-dessus : Philippe Scholastique, l’un des artisans de la première accession du MBC en Nationale 1. C’était le 4 mai 1978. (Photo Archives JPG).

LA FICHE TECHNIQUE

MBC                  79

EB ORTHEZ     78

Palais des Sports de Mulhouse. Mi-temps : 45-37. 1 600 spectateurs. Arbitres : MM. Mamie et Chatellier.

MBC : 37 paniers sur 71 tirs, 5/8 LF. Castellan 24 (11/18 – 2/3), Harrewijn 14 (7/11 – 0/0), Scholastique 11 (4/9 – 3/5), Ch. Monschau 8 (4/7 – 0/0), A. Singleton 8 (4/8 – 0/0), JM Deganis 6 (3/6 – 0/0), Contessi 4 (2/4 – 0/0), Platteau 4 (2/8 – 0/0), F. Schneider 0 (0/0 – 0/0).

EBO : 32 paniers sur 77 tirs, 14/19 LF. Henderson 25 (10/19 – 5/7), Larrouquis 14 (6/21 – 2/2), Hufnagel 11 (4/7 – 3/4), Duquesnoy 8 (3/5 – 2/2), Perpère 8 (4/9 – 0/0), Kaba 6 (2/6 – 2/3), Bisseni 6 (3/10 – 0/1), Eugène 0 (0/0 – 0/0), Alidor 0 (0/0 – 0/0).

LES MARQUEURS DU MBC EN 80/81 (saison régulière + barrages)

Steve Castellan 707 (22,09) – Philippe Scholastique 417 (13,45) – Hugo Harrewijn 412 (12,88) – Jean-Marie Deganis 288 (9,29) – Patrick Platteau 226 (7,06) – Francis Schneider 214 (6,69) – Christian Monschau 198 (6,39) – Daniel Contessi 112 (4,15) – Alain Singleton 58 (2,32) – Jamel Benabid 14 (2,14) – Patrick Decaix 4 (0,57) – Jean Racz 20 (5,00).

1999 : une 3e montée pour l’ASSM

1er mai 1999 : l’ASSM fête, devant son public, sa 3e accession successive. Mais il lui faut battre son hôte Holtzheim pour conquérir un nouveau titre, celui de champion d’Alsace « Excellence ». Les Pfastattois sont, en effet, ex-aequo avec le BC Souffelweyersheim qu’ils devancent au point-average.

Cette rencontre, disputée dans une poly bien remplie, sera équilibrée durant moins de dix minutes. Holtzheim va mener 0-5 sur deux réussites de Joël Pouvel (0-5) et résistera jusqu’à 11-11 (4e’) voire 20-15 (8e’). C’est à ce moment-là que le « Doc » va lâcher les chevaux. Résultat, un « énorme » 21-0, signé Schaerer (6), Naas (4), Abisur (3), Scholastique, Pelser, Stuber et Gitta (2), va porter le score à 41-15 et littéralement assommer une équipe bas-rhinoise qui n’en relèverair évidemment pas.

La bande à « Scho » poursuivra son festival et, à la mi-temps, le tableau de marque affichera un score inhabituel après 20′ de jeu : 66-30. A la reprise, les Pfastattois ne relâcheront pas leur pression. A tel point que l’écart va grimper jusqu’à +64 (118-54, 34e’). Toute l’équipe de l’ASSM va participer à ce festival offensif. Au final, Holtzheim s’incline de 55 points (133-78). C’est dans l’enthousiasme que l’on devine que la poly fête la première accession en championnat de France dans l’histoire du basket pfastattois.

LA FICHE TECHNIQUE

ASSM PFASTATT   133

HOLTZHEIM           78

Mi-temps : 66-32. Arbitres : M. et Mme Schillinger.

ASSM : 51 paniers sur 81 tirs, dont 1 sur 9 à trois points, 30/46 LF, 28 pertes de balle.

Scholastique 22 (7/8 – 0/0 – 8/10), Naas 20 (6/9 – 1/5 – 5/6), Stuber 18 (6/8 – 0/1 – 6/10), Pelser 17 (7/9 – 0/0 – 3/6), Gitta 17 (8/11 – 0/1 – 1/2), Schaerer 14 (7/11 – 0/0 – 0/0), Abisur 11 (3/4 – 0/0 – 5/8), Reinhardt 7 (3/5 – 0/1 – 1/4), F. Wurtz 5 (2/5 – 0/0 – 1/2), Ph. Hanser 2 (1/2 – 0/1 – 0/0). Coach : Roland André.

Holtzheim : 28 paniers sur 78 tirs, dont 7/26 à trois points, 15/38 LF, 23 pertes de balle.

F. Rongon 21 (8/14 – 0/0 – 5/10), H. Maetz 15 (2/10 – 3/9 – 2/4), J. Pouvel 12 (3/5 – 2/7 – 0/1), V. Graff 11 (2/5 – 2/6 – 1/2), C. Antagna 8 (3/8 – 0/0 – 2/7), JM Frieh 5 (1/6 – 0/1 – 3/8), D. Durst 3 (1/3 – 0/1 – 1/2), S. Lienhard 3 (1/1 – 0/2 – 1/4). Coach : Serge Flick.

Entre parenthèses, dans l’ordre : tirs réussis/tentés, tirs réussis/tentés à 3 points, LF réussis/tentés.

1987 : score fleuve au Palais

1986/87 : le MBC a réintégré la Nationale 1A grâce à une première phase plutôt réussie (8 victoires, 6 défaites). La 2e phase est plus délicate. Les quatre premières rencontres se soldent par autant de défaites. Mais si elle s’incline avec les honneurs face à Orthez (-3), Tours (-5), le RC Paris (-2) et Antibes (-4), l’équipe de Jean-Luc Monschau subit une véritable humiliation à Limoges (131-91).

Le 14 mars 1987, lors de la 19e journée de cette 2e phase, le MBC accueille Vichy. A l’aller, en Auvergne, il s’était incliné de 10 points (104-94). Le parcours des Mulhousiens a été plus que difficile et le bilan est peu flatteur : 13 défaites pour cinq victoires. C’est dire que le public du Palais des Sports attend une victoire pour cet avant-dernier match de la saison à, domicile. Il ne va pas être déçu.

Le MBC a le bon goût de bien démarrer : 9-2 alors que la 2e minute vient d’être entamée. Un panier bonifié de Marc Bousinière, deux autres paniers de Bousinière et Winsley Brown et deux lancers-francs de Jo Dawson assurent ce score. A ce moment-là, la JAV (deux LF de Salisbery) n’a pas encore inscrit le moindre panier. Cet excellent départ va être le déclic pour un véritable cavalier seul. Vichy ne mènera jamais au scoer et il n’y aura, durant tout le match, pas la moindre égalité. L’écart, quant à lui, grandira jusqu’à +22 (68-46, 23e’) avant d’être réduit à sept (88-81, 35e’). La sortie pour cinq fautes de Salisbery arrange bien, à ce moment-là, les affaires des Mulhousiens. Qui s’imposent finalement sur le score de 110 à 98.

Avec 65 points, le tandem Dawson-Bousinière prit une part importante à cette victoire. De même que Jamel Benabid, auteur d’un match solide avec trois paniers primés à son actif. A noter un sacré duel entre Jamel et Guy Prat – les maris de deux des filles de Jean Galle – ce dernier se distinguant aussi avec 15 points. Enfin, le coach de la JAV n’était autre que Gaëtan Le Brigant, l’actuel entraîneur de l’US Alfortville.

LA FICHE TECHNIQUE

MBC         110

JA VICHY  98

Mi-temps : 56-44. Arbitres : MM. Jallon et Hunckler. 1500 spectateurs.

MBC : 42 paniers sur 61 tirs dont 6/11 à trois points, 20/24 LF, 17 fautes, 25 pertes de balle. Dawson 40 (16/19 – 1/1 – 5/6), Bousinière 25 (7/8 – 1/1 – 8/9), Benabid 17 (2/3 – 3/3 – 4/5), Brown 13 (6/10 – 0/1 – 1/2), Johns 10 (4/8 – 0/0 – 2/2), Contessi 3 (0/0 – 1/4 – 0/0), Fedi 2 (1/2 – 0/1 – 0/0), Ch. Monschau, Etienne, Rieber. Coach : Jean-Luc Monschau.

VICHY : 41 paniers sur 74 tirs dont 2/7 à trois points, 14/19 LF, 22 fautes dt une technique, Salisbery (35e’) éliminé, 16 pertes de balle. Johnson 35 (14/22 – 0/0 – 7/9), Prat 15 (7/9 – 0/1 – 1/2), Vebobe 12 (3/5 – 2/3 – 0/0), Sanga 10 (5/8 – 0/0 – 0/2), Salisbery 10 (3/9 – 0/1 – 4/4), Touré 8 (4/11 – 0/1 – 0/0), Jacquemot 6 (2/3 – 0/0 – 2/2), Mestre 2 (1/1 – 0/1 – 0/0), Farabet, Blanchet. Coach : Gaëtan Le Brigant.

Entre parenthèses, dans l’ordre : tirs réussis/tentés à deux points, tirs réussis/tentés à trois points, LF réussis/tentés.

1984 : lourde défaite du MBC à Denain

1983/84 : relégué en N2 après cinq saisons au sein de l’élite, le MBC a beaucoup changé durant l’intersaison. Exit Jean Galle et plusieurs joueurs dont les Américains Hallmann et Vandenmark. Le nouvel entraîneur, Barry White, secondé par Roland André, a fait venir son ami Bill Caïn. Quant au nouvel Américain, il se nomme Vince Reynolds et réalisera une excellente saison (610 points en 31 matches soit une moyenne de 26,52).

L’objectif du MBC est évidemment de remonter immédiatement en Nationale 1, la Pro A de l’époque. Pour y parvenir, le club mulhousien a réussi à conserver dans ses rangs Philippe Scholastique convoité par Orthez. Avec 14,33 points/match, « Scho » sera le 2e meilleur marqueur de l’équipe. Le championnat démarre fort bien. Après un succès sur Denain, l’un des adversaires directs pour la montée, le MBC domine tour à tour Evreux, Cholet, Orléans, Rennes et la SIG. Au terme du cycle « aller », le MBC compte, toutefois, deux défaites à son passif (à Charenton et Nancy).

Pour le premier match « retour », il se rend à Denain. Avec l’ambition de signer une 10e victoire. Mais le match ne sera équilibré que durant une dizaine de minutes (14-14). Sous l’impulsion d’un Tony Parker (le père de « Tipi ») éblouissant (33 points à 11/18), les Denaisiens vont reléguer le leader à 15 points (45-30 au repos). Vince Reynolds et Bill Caïn (55 points à eux deux) ne suffisent pas pour redresser la barre. La réussite des Denaisiens au tir – 61% ! – est impressionnante alors que Scholastique est dans un « jour sans » (3/12). Au final, le MBC s’incline de 19 points : 98-79.

Cette ne changera rien pour l’équipe du tandem White-André. Lors des dix derniers matches, elle ne concédera plus qu’une seule défaite, à St-Brieuc. Le retour en N1 est assuré après une seule saison au purgatoire.

LA FICHE TECHNIQUE

DENAIN – MBC 98-79. Mi-temps: 45-30. 1 200 spectateurs. Arbitres : MM. Evrard (Reims) et Delamaide.

DENAIN : 42 paniers sur 69 tirs, 14/19 LF. Parker 33 (11/18 – 11/13), Bourse 21 (10/17 – 1/3), Signars 18 (9/12 – 0/0), Evrard 12 (6/12 – 0/0), Mouton 8 (3/7 – 2/3), Wierre 6 (3/3 – 0/0), Lempereur, Wilz, Legrand, Wilczyk.

MBC : 37 paniers sur 77 tirs, 5/6 LF. Reynolds 29 (14/24 – 1/2),Caïn 26 (13/19 – 0/0), Schmitt 8 (3/7 – 2/2), Scholastique 7 (3/12 – 1/1), White 5 (2/4 – 1/1), James 4 (2/9 – 0/0), Benabid 0/0 – 0/0), Ch. Monschau (0/2 – 0/0), Contessi (0/0 – 0/0).

Entre parenthèses : nombre de paniers réussis/nombre de tirs tentés; idem pour les lancers-francs.

QUIZZ : Lors du dernier article de cette rubrique, je vous avais demandé de m’indiquer le joueur, alsacien, que je n’avais pas cité dans le décompte du match MBC  – SLUC Nancy. Il faut croire que mes questions sont trop dures – ou d’un autre temps – puisque je n’ai reçu aucune réponse. Celle-ci était : Patrick Wettly. Qui avait effectué un passage au sein du club lorrain. Soyez rassurés, je ne m’aventurerai plus à vous torturer avec mes questions. En revanche, lorsque j’aurai cinq minutes je vais vous livrer une anecdote sur ce match Denain – MBC.

L’anecdote

Durant ma longue carrière de journaliste, je n’ai jamais été un adepte des déplacements. En ce mois de janvier 1984, alors que s’annonce le match Denain – MBC, Jean-Claude Frey répond favorablement à ma demande de se rendre dans le Nord. Je me souviens encore lui avoir dit : « Bon courage pour les heures que tu vas passer dans le train! » A huit jours de la rencontre, André Simon, le dirigeant de l’époque du MBC, m’avise que finalement le déplacement s’effectuera en avion. « Alors, ça ne t’intéresse toujours pas de venir avec nous ? » me demande-t-il. « Non, je me suis arrangé avec Jean-Claude. Désormais que le déplacement se fera d’une manière plus agréable, je ne vais pas lui dire reste à maison, je reprends ma place. » Et André Simon de se montrer soulagé : « Tu ne peux pas savoir comme cela m’arrange. Dans cet avion d’une quinzaine de places, il ne fallait pas dépasser un certain tonnage. C’est donc parfait si toi tu ne viens pas ! »

Ce fameux samedi, installé dans le salon de notre domicile à Ruelisheim, je regarde un match du tournoi des V nations à la TV. Par la fenêtre, j’ai une vue parfaite sur l’immense sapin du voisin. Et que ne vis pas ? Ce sapin pas loin d’être plié en deux par le vent violent qui sévissait ce jour-là. A ce moment-là, je me suis dit: ‘Qu’est-ce que tu as bien fait, Jean-Paul, de ne pas aller à Denain ! » La vérité sera pire. L’avion était tellement secoué que non seulement quelques joueurs connurent la peur de leur vie mais que même le pilote avouera que jamais il ne s’était trouvé dans une situation aussi délicate.

Emmanuel Schmitt et Daniel Contessi déclarèrent, dans un premier temps, ne pas remonter dans l’avion pour le retour. Les conditions atmosphériques devenues meilleures, ils changèrent d’avis et la délégation du MBC ralliera Mulhouse sans encombre. Mais tous les joueurs reparlèrent longtemps de ce déplacement à Denain. De là à expliquer la lourde défaite, ils furent nombreux à prendre cette voie…

1977 : le « match record » du MBC

Et oui, je l’ai trouvé le match le plus prolifique de l’histoire du MBC (72-92). Plutôt que de vous donner la réponse, sèche, à mon quizz d’il y a quelques jours, j’ai préféré vous raconter la rencontre comme je le fais habituellement dans cette rubrique. Sauf que cette fois-ci il n’y aura pas de concordance de temps (mois voire jour).

Samedi 2 avril 1977 : le MBC et le SLUC Nancy s’affrontent au Palais des Sports pour le compte de la dernière journée du championnat de Nationale 2. Huit jours auparavant, en s’inclinant à Avignon (85-74) – 7e défaite de la saison – les Mulhousiens ont vu s’envoler leurs espoirs d’accéder en N1. Où se hissent Avignon, le premier de cette poule, et Joeuf, qui devance le MBC au panier-average. Cette rencontre MBC – SLUC n’a donc plus aucun enjeu et ceci explique probablement le score-fleuve qui va être enregistré : 142-115, soit un total de 257 points. Six de plus que le MBC – Valenciennes !

Je ne vais pas vous conter le match en détails. Mais quelques scores intermédiaires illustrent le festival offensif auquel le public du PdS assista, d’entrée : 20-12 (5e’), 37-27 (10e’), 50-41 (15e’) et… 75-60 (mi-temps). Oui, vous avez bien lu, 135 points avaient été inscrits en 20′ de jeu. Trois joueurs se distinguèrent durant cette 1ère période : Christian Petit (25 points, 12 sur 19 au tir) et Francis Schneider (20 points, 10 sur 16) côté mulhousien et Gobczinski (25 points, 8 sur 14) coté nancéien.

La partie se poursuivit sur ce rythme : 93-73 (25e’), 113-86 (30e), 126-102 (35e’) et 142-115 au final. A noter que le MBC atteignit les 100 points à 13’41 » du buzzer et Nancy à la 34e’! Dans cette 2e moitié du match, F. Schneider (15) et Gobszinski (19) poursuivirent leur festival, Christian Petit, quant à lui, laissant sa place à un jeune. C’est ainsi que les Joseph Sauter (14 points 10′) et Philippe Hartmann purent aussi participer à la fête.

LA FICHE TECHNIQUE

MBC                142

SLUC NANCY   115

Mi-temps : 75-60. Arbitres : MM. Sorrentino (Villepinte) et Terrier (Paris).

MBC : 63 paniers sur 111 tirs, 16 LF sur 22. F. Schneider 35 (16/27 – 3/3); Mc Gregor 34 (14/22 – 6/8); Petit 29 (14/25 – 1/1); Sauter 14 (6/9 – 2/3); Hartmann 10 (5/11 – 0/0); Rigaud 8 (3/5 – 2/2); JL Monschau 6 (2/4 – 2/4); Schreck 4 (2/3 – 0/0); Derein 2 (1/5 – 0/0). Entraîneur : Carmine Calzonetti.

SLUC : 50 paniers sur 101 tirs, 15 LF sur 21. Gobzczinski 44 (17/29 – 10/11); Santini 21 (9/25 – 3/5); Jouvenet 18 (9/14 – 0/0); Duvoid 13 (6/12 – 1/1); Dufraisse 10 (5/7 – 0/1); Paul 4 (2/5 – 0/0); Cammi 2 (1/5); Donzé 1 (0/2 – 1/3)…

QUIZZ

Au sein du SLUC Nancy, je n’ai pas mentionné un joueur qui figure au tableau des marqueurs. Il a d’ailleurs inscrit le dernier panier de son équipe. Il est alsacien. Indiquez-moi son nom et son prénom. J’espère que cette fois-ci mon quizz est moins compliqué et qu’il ne vous donnera plus de migraine !

PS : tu vois, Leleu, tu t’es avancé en me parlant de la bière que je te devais. Dommage, c’est avec plaisir que je te l’aurais offerte. Avec l’amer en prime.

1977 : un match du MBC à… 251 points !

Décembre 1977. Le MBC réalise un début de championnat parfait en cette saison 77/78 qui sera celle de l’accession, enfin, en Nationale 1. Lorsqu’ils accueillent Valenciennes, les Mulhousiens n’ont pas encore connu la défaite (10 matches, 10 victoires). Dont quelques-unes acquises sur un écart impressionnant : Calais (61), Avenir Rennes (44), Charenton (40), Brest (39). Même Asnières, qui terminera à la 2e place et disputera (et perdra) la demi-finale d’accession face au CSP Limoges, quitte le Palais des Sports avec une sacrée valise (124-87).

Pour la 11e journée, c’est Valenciennes qui se présente au PdS. Les quelque 1 500 spectateurs s’attendent à un nouveau succès-fleuve. Ils ne seront pas déçus. En moins de sept minutes, le MBC se détache à 24-10, Scholastique, Harrewijn, Schreck et Lang ayant assuré les points des Mulhousiens.

Mais, curieusement, l’équipe du tandem Carmine Calzonetti – Roland André se relâche et les Nordistes vont prouver que ce ne sont pas des manchots. Dans un match « portes ouvertes », ils vont profiter des largesses de la défense du MBC pour réduire de moitié leur retard au terme de la 1ère mi-temps. Sifflée sur le score invraisemblable de… 63-55. Côté mulhousien, cinq joueurs – Harrewijn, Scholastique, Moore, Schreck et Petit – ont déjà marqué dix points et plus chacun.

Un 6-0 dès la reprise relance le MBC. Qui va atteindre les 100 points sur un panier d’Alain Derein à la… 29e minute (101-75). Malgré les efforts de l’Américain Hairston – 33 points, meilleur scoreur du match – Valenciennes va sombrer. A 5’ du buzzer, l’écart atteint les 35 points (125-90). Ce sera celui du score final : 143-108.

Cette écrasante victoire survient à huit jours du déplacement à Nilvange, le fief de Daniel Contessi. Où le MBC ne l’a jamais emporté et souvent vu s’envoler ses dernières illusions d’accession en N1. On pense donc que cette fois il sera en mesure d’imposer sa loi. Erreur. Dans l’enfer lorrain, il subira sa première défaite de la saison : 93-87. Il y en aura trois autres par la suite (Asnières, Valenciennes – tiens, tiens – et Stade Français), toutes concédées à l’extérieur. Cela n’empêchera pas le MBC d’obtenir avec brio son billet pour la N1. Au terme de ce match d’anthologie contre Vichy dont je vous ai déjà parlé.

LA FICHE TECHNIQUE

MBC                        143

VALENCIENNES       108

Mi-temps : 63-55. Arbitres : MM. Morel (Toul) et Burel (Duttlenheim). 1 500 spectateurs.

MBC : 63 paniers sur 94 tirs, 17 LF sur 27, 23 fautes.

Harrewijn 34 (15/24 – 4/4) ; Moore 31 (14/21 – 3-4) ; Scholastique 24 (9/12 – 6/10) ; Petit 23 (10/14 – 3/7) ; Schreck 17 (8/11 – 1-2) ; Derein 6 (3/4 – 0/0) ; Sauter 4 (2/3 – 0/0) ; Lang 4 (2/5 – 0/0) ; S. Benabid 0.

VALENCIENNES : 45 paniers sur 78 tirs, 18 LF sur 27, 26 fautes, Carlier (28e’), Slotwinski (37e’) et Chanat (37e’) éliminés.

Hairston 33 (14/23 – 5/11) ; Slotwinski 18 (9/15 – 0/0) ; Lammertyn 15 (4/11 – 7/10) ; Staelens 14 (5/12 – 4/4) ; Chanat 12 (5/11 – 2/2) ; Berkaine 8 (4/7 – 0/0) ; Carlier 6 (3/6 – 0/0), Ruffin 2 (1/3 – 0/0).

QUIZZ

1 / Ce match MBC – Valenciennes est-il le plus prolifique (plus de points marqués par les deux équipes en présence) de l’histoire du club mulhousien (1972 – 1992) ?

2/ Si tel n’était pas le cas, quelle rencontre du MBC (indiquez aussi le score et l’adversaire) a vu un total plus élevé ?

PS : Au moment où j’écris ces lignes, je ne connais pas moi-même la réponse à cette question. Mais comme pour la réalisation de mon ouvrage « Ombres et Lumières du Sport Mulhousien » j’ai réuni tous les résultats du MBC, il me suffit de consulter mes archives pour être fixé.